La douleur avertit d’un danger et d’une blessure. Elle prévient ainsi l’aggravation des dommages et la charge des tissus endommagés. Les neurones de la douleur protègent également de l’inflammation, en particulier dans l’intestin. La question clé est la suivante : les antidouleurs entravent-ils la guérison de la muqueuse intestinale et du microbiote ?

Selon des études menées sur des animaux, les cellules nerveuses s’avèrent notamment réagir aux sensations de douleur dans l’intestin en produisant une substance qui favorise la croissance de bactéries bénéfiques, épaississant la couche muqueuse protectrice. Cela protège la paroi intestinale de l’inflammation et des lésions des tissus. Chez les souris sensibles, le blocage de ces récepteurs de la douleur entraine des modifications du microbiote intestinal, accroit l’inflammation et réduit les capacités à prévenir et guérir les lésions des tissus.
Les chercheurs ont également constaté que dans les échantillons de tissus de patients souffrant de colite et de maladie de Crohn, l’expression génique des récepteurs de la douleur était perturbée. Comme leurs terminaisons nerveuses sont proches des cellules à mucus, cela interfère avec leur fonction : la production de la couche muqueuse protectrice dans laquelle les bactéries aiment séjourner. Il en résulte une modification de l’équilibre bactérien de l’intestin et un risque accru de colite.

Une barrière intestinale renforcée = une immunité renforcée
Comment réduire le risque de problèmes digestifs ?

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